Historique

Bengy, village fleuri, vous accueille. Il trouve ses racines dans des temps très lointains (époque préhistorique).

En effet, bien avant les Bituriges, des fouilles dans des buttes témoins de notre région attestent la présence de populations très anciennes. Les bords de rivière ont été depuis toujours un habitat privilégié et Bengy a sans doute accueilli, à cette époque, des groupes humains.

Mais sautons par-dessus des milliers d’années et arrivons à la conquête romaine, époque où Bengy a émergé avec certitude dans le monde gallo-romain.

 

la-mosaiqueDes fouilles exécutées en 1895 par le Capitaine Grandjean ont mis au jour dans le champ de “La Croix du Ban” (à l’est du chemin qui va de Bengy à “Préfonds”, à la sortie du bourg), les vestiges d’une villa gallo-romaine, dont une intéressante mosaïque (2,10 m sur 1,75 m) formée de “cubes”blancs et noirs et dont les angles sont meublés par deux poissons alternant avec deux dauphins.

 

Cette mosaïque, malheureusement invisible depuis ces fouilles, proviendrait des thermes de l’habitation.

Cette villa semble donc avoir été la demeure rurale d’un propriétaire aisé et devait être le centre permanent d’un domaine qui aurait pu aller jusqu’à 200 hectares et nécessiter une centaine de personnes pour son exploitation. Déjà à cette époque, la culture céréalière était l’une des principales activités économiques. “La Cour”, à proximité immédiate de la “Croix du Ban”, correspondrait sans doute aux bâtiments d’exploitation de la villa qui aurait été détruite probablement entre 250 et 300 après J.C.

Par ailleurs, le nom de Bengy proviendrait du nom du propriétaire Bannius. La première mention connue du village est Curtis Bangiaci (1130) et plus tard en 1422 Bangiacum Super Cram. L’orthographe subsiste jusqu’à la Révolution.

 

L’Eglise Romane : Eglise Saint-Pierre-aux-Liens

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Le Christianisme s’est répandu dans la région après 450.
C’est probablement à cette époque le premier édifice religieux (sans doute en bois). Sur celui-ci se trouve l’Eglise actuelle. Elle accuse, par ses caractères, le commencement du 12è siècle. C’est un type très pur des édifices clunisiens de petite dimension, de plan crucial avec tour centrale, absides et absidioles orientées.
L’Eglise Saint-Pierre a été considérablement endommagée pendant les guerres de religions, en particulier par les reîtres du Duc de Deux-Ponts qui la « bruslèrent et ruinèrent » le 27 octobre 1570.

L’Eglise a été partiellement classée en 1913 : chœur, transept et portail ouest.

En 1986, d’importants travaux de restauration ont été réalisés et en 1991, elle a été l’une des premières églises illuminées du Cher.

L’Orgue (rénové en 2007)

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Cet instrument inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2003 est rare : seules quelque 24 églises du Cher en sont dotées.
Il fut acheté en 1872 par le Conseil de Fabrique de Bengy-sur-Craon à la maison « Damiens Frères à Gaillon (Eure), inscription qu’on peut lire sur le fond de la laye de l’instrument actuel.
Inutilisé depuis plusieurs décennies, il se dégradait.
Possédant des particularités que l’on ne rencontre que chez les Frères Damiens – qui construisent des orgues « rustiques » de petite dimension, clavier manuel et pédales en tirasse – il méritait d’être réhabilité. Il fallait se rapprocher le plus possible des caractéristiques d’origine matérielles et musicales.
Après de longues études tant techniques que financières, les travaux seront exécutés avec compétence par Claude Jaccard facteur d’orgue, sous l’égide de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.).
Ainsi après un silence d’une quarantaine d’années, le 28 juillet 2007, lors d’un concert inaugural, sous les voûtes de notre belle église, ont retenti les profonds et merveilleux accords de notre orgue enfin réhabilité.
Par ailleurs, actuellement, Madame Vrin accompagne avec talent et plaisir – si nécessaire –les cérémonies religieuses.

Le lavoir : la fontaine Saint-Pierre

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Le nom complet de cet élément est « Fontaine de Saint-Pierre-aux-Liens », soit le même vocable que celui de l’Eglise paroissiale, seul exemple de ce patronage dans le diocèse.

Il peut s’agir d’une fontaine miraculeuse que certaines traditions font remonter à l’occupation celte.

A la rencontre d’un personnage illustre de Bengy-sur-Craon : Guillaume Pelvoysin

C’est pendant la période de répit, entre la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion, que Bengy donne au Berry le plus célèbre de ses enfants, Guillaume Pelvoysin.
Voici ce qu’en dit Grandjean : “vers 1510, le fils d’un maréchal de Bengy, Pelvoysin, alla comme maçon travailler à la tour de la cathédrale de Bourges, l’ancienne tour s’étant écroulée le 31 décembre 1506. Notre compatriote se signala comme habile ouvrier et devint maître maçon sous la direction des architectes Colin Byard et Jean Chesneau, qui ne purent jusqu’à la fin surveiller les travaux, la construction de la tour ayant demandé 28 ans de travail. Guillaume Pelvoysin les remplaça et conserva seul la direction de l’oeuvre, il en eut ainsi l’honneur traditionnel. La ville de Bourges est fière de montrer aux touristes plusieurs autres monuments dûs au génie de Guillaume Pelvoysin, nous citerons l’Hôtel Cujas, situé rue des Arènes, et la maison qui porte le nom de notre illustre compatriote, rue des Toiles n°16. Devenu célèbre, Pelvoysin n’oublia pas son pays natal : il lui fit don de la Grande Chaume à l’est du bourg ; cette chaume servit de communs ou usages aux habitants”.

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C’est aussi sur cette chaume que s’élève aujourd’hui la salle des Fêtes, polyvalente.

Un village ouvert sur le monde

En 1989, Bengy-sur-Craon a adopté le village roumain de Bucova, afin qu’il échappe à la collectivisation. De 1989 à 1998, les 2 villages ont appris à se connaître grâce aux visites réciproques. Une amitié aujourd’hui renforcée par un jumelage.

Le XIXème siècle, une période faste pour le développement de Bengy :

1830-1831 : construction de la route Bourges / Nevers
1845-1846 : construction de la voie ferrée Vierzon / Saincaize
1847 : construction de la gare, vite insuffisante à cause du développement économique et agricole de la région
1872 : création du bureau de poste.

Vers 1900 Bengy compte 1 242 habitants. On note en cette fin de XIXème siècle un regain de vitalité.

1916 : en pleine guerre mondiale une partie des terres est réquisitionnée pour l’extension du polygone de tir.
Le hameau de Craon est détruit et une dizaine de fermes supprimées … d’où le déclin assez important de la commune.
Depuis une vingtaine d’années, la tendance s’inverse grâce au concours de tous. En témoigne la vitalité des écoles.

En souvenir de FRANCLIEU Tragédie du 29 août 1944

En cette fin de mois d’août, date anniversaire de la libération de la France occupée, nous devons nous souvenir des événements tragiques que connut notre pays, et en particulier la commune de Bengy. Pour ceux qui n’en ont pas été témoins, une évocation de ces moments douloureux est peut-être souhaitable.
Août 1944
Les troupes allemandes d’occupation se replient rapidement.
Pendant plusieurs semaines, d’importants convois se succèdent jour et nuit en direction de Nevers.
L’ aviation alliée attaque fréquemment ces convois qui d’autre part, sont harcelés sans cesse par des noyaux de Résistance Française.
Sur leur route, partout où ils craignent de se trouver en présence de cette résistance, les Allemands mitraillent, même s’ ils ne sont pas attaqués. Les coups de feu sont fréquents sur la route Bourges Nevers. Les volets restent fermés

Le 29 août, c’est vraiment le drame pour Bengy.

Un groupe de fuyards a décidé des représailles.
Sur la route où ils sont occupés à enlever les cadavres de chevaux de l’armée allemande abattus la veille par des avions anglais, deux habitants de Bengy sont fusillés. Ce n’est pas suffisant, A Franclieu, ce sont cinq autres victimes qui vont tomber sous les balles allemandes alors qu’ils sont occupés à travailler à la ferme.
Avant de partir, pour compléter leurs atrocités, les Allemands incendient les trois fermes de Franclieu, les Rigolettes et les Ridonnes. …
C’est à la mémoire de ces victimes qu’une croix a été érigée à proximité du lieu de leur sacrifice.
Dès la fin de la guerre, la famille Loiseau fit don d’une parcelle de terrain et prit à sa charge la construction de ce monument entretenu depuis par la municipalité.
Aujourd’hui, nous avons le plaisir de constater que des travaux d’aménagement des abords ont été réalisés par l’E.T.B.S. pour la mise en valeur et la protection de ce lieu de recueillement. Que Monsieur le Directeur de ces établissements soit remercié chaleureusement.
Et maintenant, en refusant toute pensés haineuse, souhaitons que le souvenir de ces victimes innocentes d’une armée en déroute reste fixé à jamais dans nos mémoires et que, toujours en paix, vive la France.

Le champ de tir à Bengy-sur-Craon

En 1856, une école d’artillerie est créée à BOURGES pour les besoins de l’Artillerie et de l’Ecole Centrale de Pyrotechnie.
Le champ de tir fait 50 ha et 2 km de long. Sa superficie s’accroît en 1861 et 1869 pour atteindre 250 ha et 4 km 500.
En 1871 la Commission d’Expérience de BOURGES est créée sous Napoléon III par Décision Ministérielle du 30/12/1871.

Lors de la première guerre mondiale, en 1914 le champ de tir s’agrandit pour atteindre une longueur maximale de 12 km.

En 1918 création d’une ligne de tir principale actuelle (30 km) qui voit la disparition du hameau de Craon.

En 1973 agrandissement du champ de tir dans la région de BENGY/CRAON avec des souvenirs encore récents.

Actuellement, l’ Etablissement Technique de Bourges (ETBS) est l’ un des grands centres Européens d’ expertise et d’ essais de matériel d’ armement aéroterrestre.

En outre le polygone est une formidable réserve de chasse et de faune sauvage. L’ étang de Craon, tout près de Bengy est une excellente plate forme de repos pour de nombreux migrateurs. Les grues y séjournent presque toute l’ année, et de belles colonies d’oies sauvages viennent y passer l’ hiver.

La Prison de Bengy

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Un souvenir presque intact : LA PRISON ( utilisée principalement en cellule de dégrisement).

La Gare de Bengy-sur-Craon

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